La gifle (Suite…)

gifleOui, il y a une suite, enfin manière de parler, puisque justement, il n’y en a pas.

Comme je vous le disais dans la gifle, première partie, j’étais très frustrée de ne pouvoir me défouler sur quelqu’un. J’aurais bien été voir « le grand » pour lui faire comprendre que je ne voulais plus qu’il touche un cheveu de mon fils. Mais je n’en ai rien fait. Et puis, au final, je ne sais toujours pas qui il est.

J’ai fait entièrement confiance à la directrice qui m’a promis de prendre les choses en mains et de ne pas laisser passer ça. Avec super homme, nous lui avons dit 2 choses : d’une part, que nous souhaitions rencontrer les parents, histoire d’officialiser notre colère, et d’autre part, que le « grand » présente officiellement ses excuses à Little boy, pour qu’il comprenne qu’il n’a rien fait pour mériter cette gifle. La directrice nous a promis de nous tenir informé. 1 jour, rien. 2 jours, toujours rien.

3 jours, rien non plus, donc nous décidons d’aller la voir pour renouveler notre désir que le « grand » présente des excuses. Promis, elle nous tient au courant. Mais en tout cas, le grand a été puni ! Comment ? De quelle manière ? Nous n’en savons rien, mais promis, elle nous donne vite des nouvelles.

Et voilà, plus d’une semaine a passé, et pas une seule fois la directrice n’a cherché à nous « tenir au courant », comme elle avait promis, et bien évidemment, l’histoire s’arrête là. On ne sait pas comment l’enfant a été puni, et encore moins s’il a présenté des excuses. Little boy nous a dit que le « grand » lui avait dit pardon et nous en sommes très contents, mais j’aurais aimé que cela soit fait avec le directrice ou du moins qu’elle nous en parle.

J’avoue que même si je suis maintenant complètement calmée, je suis déçue par la directrice qui n’a finalement rien fait de spécial pour cette histoire qu’elle considérait, je cite, « très sérieuse et grave ».

Est-ce que je suis censé retourner la voir 10 jours après pour refaire le point ? Ca fait un peu lourd, non ? Genre la mère qui ne s’en remet pas. Pour moi, c’est plutôt une question de principe maintenant…Elle m’a certifié quelque chose, je lui ai fait confiance, mais au final, absolument rien en retour !

Ah si, quand même, une évolution et une bonne nouvelle : hier, little boy était fou de joie, il s’est retrouvé face au « grand » à la récré et il ne l’a pas claqué cette fois, m’a t-il dit !!

No comment ! Ce qui est sûr, pour l’instant, c’est qu’au square, Little boy ne me lâche plus d’une semelle…Va falloir que je me fortifie un peu et que je leur apprenne la vie à mes enfants, car quand je vois ce qui passe après, ça fait un peu peur ! Du catch, non, mais je rêve !

La gifle

gifleNon, ceci n’est pas un article sur la châtiment corporel, et malheureusement pas non plus sur mon avis sur la fessée. Quoique, j’aurais peut-être préféré…

Je ne sais pas vraiment ce qu’on appelle l’instinct maternel…Est-ce une espèce de sixième sens ? Pas vraiment d’idée, mais le flash que j’ai eu hier, en plein après-midi, me laisse encore aujourd’hui une sensation assez bizarre…

En plein boulot, je me suis mise à penser à mes enfants. Ok, jusque là, c’est plutôt normal. Mais pourquoi, tout d’un coup, je me suis imaginée à la sortie de l’école, récupérant mon fils en larmes, avec le visage boursouflé et tout rouge, je ne peux pas vous dire. Mais je suis vite retournée dans ma facturation, me disant que j’étais complètement tarée de penser à ce genre de choses.

Mais c’est peut-être aussi pour ça que quand je suis arrivée à l’école à 16h20 pétantes, et que j’ai vu mon fils de loin, tremblant, livide, la joue écarlate, complètement gonflée, je n’étais même pas surprise. La maîtresse me regardait avancer vers eux, avec un regard d’excuse, et là, j’ai compris que quelque chose s’était vraiment passé.

Mon bébé, tout abîmé, des traces de doigt sur sa joue qui pourrait donner des frissons, et le regard si apeuré.

« Je suis désolée, ça vient juste de se produire, là, il y a 5 mns, dans la cour. Personne n’a rien vu mais il est tout de suite venu nous raconter. Un « grand » l’a frappé, ou plutôt claqué, sans raison, sur la joue. Je suis vraiment désolée, on n’a pas vu. Il semble que ce ne soit pas la première fois que cet enfant agisse violement. La directrice est au courant, elle vous attend « .

Stupeur, silence…Pour résumer, elle est train de me dire que mon fils de 3 ans vient de se faire tabasser par un autre de 5 ans qui en fait 8.

NON, NON, je ne vais pas pleurer, je suis une maman, sa maman, et je dois prendre les choses en mains, le rassurer, et faire un scandale. Ok, j’ai pas fait de scandale, je me suis retenue…

Mais qui a pu…comment…pourquoi, blesser mon bébé d’une manière aussi violente? C’est honteux, inadmissible. J’ai envie de crier sur quelqu’un, de me défouler…mais sur qui ?

Je ne vais quand même pas m’énerver sur la maîtresse. Et puis façon, c’est pas sa faute !

Alors quoi ? Je vais aller voir l’enfant ? Tabasser ses parents ?

Je crois que le plus dur, finalement, c’est ça : se sentir impuissant face à ce genre de choses, et culpabiliser, parce que demain, et après-demain, je vais ramener mes enfants à l’école, et se dire que cela peut très bien recommencer.

Je n’ai pas pu leur expliquer pourquoi cet enfant avait frappé Little boy, et ils ne comprennent pas. Little girl m’a dit qu’elle avait aussi beaucoup pleuré parce qu’elle avait eu peur pour son frère.

J’en ai pas mal rediscuté avec eux hier soir, pour essayer de comprendre:

Moi : »C’est un copain à toi ? Tu l’as embêté ? Vous étiez en train de jouer ? Il a bien dû se passer quelque chose avant… 

Little boy : Mais non, on était dans la cour, et je pleurais. 

Moi : Oui, je sais, tu pleurais parce qu’il t’a fait très mal.

LB : Non, je pleurais parce que je voulais toi »

Moi : Mais je ne comprends pas, tu pleurais avant qu’il t’embête ?

LB : Bah oui 

Moi : Mais faut pas ! Tu sais bien que j’arrive juste après l’école pour le goûter.

Mais alors, quoi, qu’est-ce qu’il s’est passé avec le « grand  » ?

LG : Mais, je sais pas, il m’a dit qu’il fallait pas pleurer !! Alors, il m’a frappé très fort, là sur la joue, et là aussi, sur les fesses…….

Que penser ? Que comprendre ? Comment réagir ?

 

La directrice nous a reçu, elle ne prend pas ça à la légère, et ça rassure quand même :

« Ce n’est ni une bousculade, ni une petite bagarre. C’est très grave ce qui s’est passé ! Toute l’équipe pédagogique est au courant. Hier,  j’ai contacté sa mère pour qu’elle vienne tout de suite à l’école, et je l’ai reçue avec son fils. Des sanctions seront prises, surtout que ce n’est pas la première fois que l’enfant a un comportement violent, c’était la fois de trop ! ».

Ok, ok. Et voilà. Des excuses seront présentées, et l’enfant puni.

Est-ce que l’histoire s’arrête là ? On passe à autre chose ?

Parce que moi, ma petite boule dans le ventre ne part pas…

Et vous, votre enfant a-t-il déjà été frappé à l’école ? Que s’est-il passé ? Comment avez-vous réagi ?

In the nose ! ( ou le coup de fil de la maternelle)

Y a un bien un truc que tu redoutes quand tes enfants sont gardés à l’extérieur (crèche, école, nounou…), c’est le coup de téléphone non prévu.

Hier, j’ai eu ce fameux appel de l’école. Le pire c’est que je n’étais pas dispo, c’est donc ma messagerie qui m’averti: « Bonjour, c’est la directrice, rappelez-moi dès que vous pouvez ! »

Franchement, entre le moment où vous écoutez  le message et le moment où vous rappelez, il doit s’écouler, quoi, à peine 5 secondes. Et bien, croyez-moi, ces quelques secondes sont interminables, vous avez le temps de tout imaginer : quoi ? comment ? lequel des 2 ? chute dans les escaliers, bagarre à la récré, grosse fièvre ? Et j’en passe. Tout je vous dis !

Enfin, presque…

« Voilà, je suis avec votre fils, rien de très grave, rassurez-vous…mais… »

(Ok, je respire à nouveau)

« …il était au dortoir quand la maîtresse l’a vu ramasser quelque chose par terre et l’a inhalé par la narine.

(Hein, je ne comprends pas, mon fils de 3 ans a sniffé de la colle !!)

En fait, il s’est mis une espèce de petite boule dans le nez, on ne sait pas trop ce que c’est.

La maîtresse a essayé de lui enlever, mais il a reniflé un bon coup, et c’est monté.

Ne vous inquiétez pas, il ne pleure pas, il respire bien. Y a pas d’urgence mais voyez ce qu’il faut faire avant de venir le chercher.. »

Ouah, je suis soulagée, pas d’ouverture de la tête, pas de jambe cassée, pas de…

Je me la joue hyper cool en raccrochant, pas de panique, pas de panique.

J’appelle le pédiatre, personne ! J’appelle un cousin médecin, personne !

Ca va aller, on va me rappeler. 5 secondes, 10 minutes. Bon, là, je commence à me demander ce que je dois faire. Personne ne me rappelle. Bon, pas le choix, j’appelle les urgences.

Forcément, personne !

Allez, je respire un bon coup, faut que j’aille le chercher, mais je fais quoi ? Une boule dans le nez, voyons voir ? C’est pas grave façon, je suis soulagée ? Mais, et si la boule monte, et monte, et elle va où la boule une fois qu’elle est montée plus haut ? Bon, finalement, c’est peut-être plus grave que ce que je pensais tout ça ! Je commence à paniquer, mais paniquer du genre « j’arrive même plus à réfléchir, et je ne sais pas ce que je suis sensée faire. »

Sauvée, le pédiatre appelle : « Pas le choix, amenez-le aux urgences, ça peut être dangereux si la boule monte un peu plus haut. Aucun ORL ne pourra vous recevoir maintenant. »

A peine je raccroche, mon cousin docteur rappelle, même réponse « les urgences ».

Ok, ok, je vais foncer le récupérer, enfin LES récupérer, j’ai personne pour s’occuper de Little girl après. RRR, la galère avec les 2 aux urgences, sans compter que je ne conduis pas, enfin plus depuis 5 ans. Re-panique. SUPER PAPA, au secours. Toi, voiture, et puis, little girl. Rien à faire, je tombe tout le temps sur le répondeur. Il est injoignable.

Je sais, belle-maman ! Elle est peut-être dans le coin. Elle s’occupera de little girl pendant les 5 heures aux urgences.

« Désolée, je suis à l’autre bout de paris. Hors de question, tu ne vas pas aller aux urgences, ça va pas ou quoi ! Tu vas y passer la nuit. Trouve vite un orl dans le coin et tu l’amènes ! Allez, fonce. »

Bon, en même temps, l’orl paraît assez logique, sauf que  j’écoute toujours mon pédiatre comme le messie. Il m’a dit les urgences, alors… NON. Ma belle-mère a raison. L’ORL, c’est mieux.

Ils font quoi les ORL le lundi ? 3 ne répondaient pas. 2 allaient fermer.

 

Ah enfin, j’en trouve un qui  me répond. Je lui explique tout. Ok, pas de souci, je vais prendre votre fils entre 2 patients, amenez-le moi dès que vous pouvez.

Je fonce. Bien sûr, j’oublie mon chéquier, le carnet de santé, mais pas le goûter !! Vous connaissez mes enfants, hein !

Little boy est en super forme, pas de souci, il me dit juste que ça la gêne.

C’est bon, je le savais, même pas grave. Tiens, je vois même la petite boule dans son nez. Ca va être rapide à enlever.

Nous voilà chez l’orl, il lui a fallu un quart de seconde pour retirer l’arme du crime.

Une boule, une boule, pas vraiment.

Une tige en plastique de 2,5 cms, tellement grande que tu sais même pas comment il a réussi à la mettre dans son tout petit nez.

La preuve en images

problème jumeaux

 

Même l’ORL reste scotché par l’objet du délit: « franchement, on a de la chance, si c’était monté un peu plus… « .

On y pense plus, tout va bien maintenant.

L’ORL souhaite quand même tout vérifier : le nez ok, les oreilles, c’est bon, la gorge, heu…

« Elles sont juste énormes les amygdales de votre fils ! Il dort bien ? (oui) Il ronfle (un tout petit peu) Il fait pipi au lit ? (il a une couche) C’est un enfant agité, excité (heu, non, enfin un peu, il a besoin de beaucoup se dépenser). Il somnole la journée, il est fatigué (non, mais il fait de bonnes siestes?(mais qu’est-ce qu’il me veut à la fin !!). Et est-ce que la nuit, il arrête de respirer, est-ce qu’il fait des pauses ? (Quoi, c’est quoi ce délire, NON, je n’ai jamais rien remarqué !).

Et bien, surveillez-le votre enfant, écoutez-le respirez la nuit. Je soupçonne de l’apnée du sommeil. »

Attends, à moi, il me dit à moi, de surveiller la respiration de mon enfant la nuit !

Tu peux pas trouver plus stressée que moi là-dessus. Tous les soirs, et plusieurs fois par nuit depuis leur naissance, je passe dans leur chambre vérifier qu’ils respirent bien !

C’est tout ce qu’il a trouvé à me dire: « Surveillez-le la nuit ».

Et voilà, j’arrive avec une « boule dans le nez » et je répare avec « une boule dans le ventre », c’est malin,  et en plus, ça fait un peu plus mal.

Bon, on va dire que c’est un mal pour un bien, du coup, on va « surveiller » tout ça.

En même temps, vous imaginez bien que cette nuit, on l’a pas lâché pour le « surveiller » comme a dit l’orl, et aucune pause respiratoire à signaler. Je suis quand même rassurée.

Et ce matin, dans la joie et la bonne humeur, little boy était tout fier de montrer sa tige dans le nez à tout le monde ! Et plus de boule nulle part pour personne.

Et vous alors, vous avez déjà eu ce genre d’appels de l’école, de la crèche ? Petits ou gros bobos ? Comment vous avez réagi ?

La guerre des gangs

bagarre

Incroyable ce qui peut se passer à la maternelle. Franchement, celle-là, je ne m’y attendais pas.

Figurez-vous que l’autre soir au square, la maman d’un copain de classe, que nous appellerons Mister X, me dit qu’elle est traumatisée, parce son fils n’arrête pas de se battre avec un autre copain de la classe qui va également au square, Mister T.

Sur le coup, je me suis dit qu’elle en faisait beaucoup cette maman, des petites histoires de rien du tout entre 2 gnomes de 3 ans. Sauf que Mister T, il a 3 têtes de plus que toute sa classe, il est super débrouillard, et surtout, il ne se laisse pas faire.

Du coup, je me suis mise à pas mal l’observer quand il jouait avec Little boy et Little girl qui l’adorent, et j’avoue que j’ai eu très peur. Ils le suivent partout dans ces jeux de grands gnomes interdits aux petits gnomes, et mon cœur a failli lâcher plusieurs fois. Et je ne te parle pas des parties de cache-cache qu’il a organisées dans le square où j’arrête de respirer dès que je perds des yeux mes enfants plus de 5 secondes, oui, je suis comme ça. Mais franchement, jouer à cache-cache dehors, c’est vraiment l’idée de génie.

Bref, j’ai quand même laissé faire, mais j’ai dû faire un effort incroyable de concentration pour suivre mes jumeaux du regard simultanément à 2 cachettes différentes à l’opposé du square. En tout cas, jusque là, rien de méchant de la part de Mister T,  un gentil gamin qui a grand soif d’aventure…

Et puis, tout d’un coup, t’as Mister X, l’autre copain, qui débarque pour jouer avec eux, et là, sans prévenir, t’as Mister T qui le pousse violemment, le fait tomber par terre, et lui crie haut et fort qu’il ne peut pas jouer, car Little girl et Little boy sont ses copains à lui.

Intervention de la maman, de la nounou, et même de moi, l’arbitre, pour expliquer à mes enfants que c’est bien de jouer avec tout le monde et sans bagarre. Mais bon, ils tout de même le droit de choisir leurs copains, nous sommes bien d’accord ! Les affinités, ça ne s’explique pas. Fin de l’histoire.

Puis rebelote, même scénario 5 mns après avec un vrai coup de Mister T « va-t’en, c’est mes copains à moi ». Re-intervention des adultes, dispersion encore une fois.

Ca a duré tout le temps de notre présence au square. C’était juste incroyable de voir des enfants de cet âge se comporter de la sorte, et franchement, j’ai compris l’angoisse de la mère qui ne sait plus comment gérer le problème !

En gros, on a vraiment à faire à une guerre des gangs entre 2 bambinos, qui s’ignorent en temps normal, et qui se disputent quand des copains communs sont là, pour ne pas citer mes petits amours. Les miens sont bien trop naïfs pour choisir un clan, et puis, c’est des vrais gentils. En fait, je crois qu’ils n’ont même pas capté l’histoire, ou du moins, ont agi comme si de rien n’était. En même temps, ils seraient temps qu’ils deviennent un plus débrouillards les miens, ils n’arrêtent pas de se faire écraser par des rigolos d’à peine 1 ans et demi. Trop gentils, je vous dit !

Mais croyez-moi, ici au square, nous sommes bel et bien en période de guerre, et je suis complètement scotchée par cette histoire et la terreur de cette maman.

Et chez vous, ça se passe comment à l’école ou au square, pas trop de bagarres ?

Les news, les news…

Depuis la rentrée, j’ai l’impression de vivre à 100 à l’heure. Les journées passent vraiment trop vite, faut que je m’adapte à ces nouveaux horaires.

Qui a dit que les sorties d’école étaient à 16h30 ? Non, parce que chez nous, c’est 16h20, et si j’arrive à 22, mes enfants me font la tête, je vous raconte même pas. Et j’avoue qu’à la crèche, plus le temps passait, plus TétinePerso me prenait du temps, et plus j’y allais tard, dans la limite du raisonnable bien sûr.

Bon, sinon, on peut dire que ça se passe un tout petit mieux à la maternelle. Ce matin, je n’ai pas pleuré ! Ah, pour les enfants ? Ok, c’est une autre histoire. Ca reste toujours très dur, mais little girl commence à prendre sur elle, quant à Lille Boy, c’est plus compliqué.

Et le soir, à la sortie,  ils me disent qu’ils ont pleuré, et vous savez pourquoi ?

« J’ai pleuré aujourd’hui maman, beaucoup…mais c’est parce que j’ai pensé à toi ! »

Alalah, je fonds. Du coup, ils s’en rendent bien compte, et me sortent la même chose tous les jours. STOP!  « Moi aussi, j’ai pensé à vous, c’est pour ça que j’ai beaucoup souri « .

Pour les week-ends, pareil, ça ne s’arrête pas. Notre carnet de bal est plein jusqu’au mois d’Octobre. Enfin, carnet de bal, façon de parler : goûter d’enfants, anniversaire, fêtes en tout genre avec les 2 fripouilles. Par contre, les sorties entre « adultes », c’est pas pareil, question baby-sitter, on n’est pas au point. Et vous, vous arrivez à sortir le soir ?

Chez nous, c’est la vrai cata, faut vraiment qu’on trouve une solution.

Et enfin, au niveau du boulot, ça bouge, ça bouge. Le nouveau site de TétinePerso est enfin arrivé : changement de page d’accueil, réorganisation des catégories, et un back office beaucoup plus facile pour moi. Je vais enfin arrêter de me taper toutes les factures une par une à la main ! Elle est pas belle la vie !?

En parlant de ma boutique, il y a quelques nouveaux produits qui sont arrivés  depuis l’été, et j’espère que pleins d’autres suivront : cette semaine, je pars à Cologne à  Kindund Jugend, le plus gros salon mondial du bébé et de la puériculture.

J’ai hâte de découvrir de nouveaux trésors. Je vous raconterai tout ça.

Allez, c’est pas tout, mais c’est ma pause déjeuner : faut que j’aille étendre le linge, et je m’y remets. Très bonne semaine à vous!

Des jumeaux à la Maternelle Suite

Alors, alors?

Toute la journée, j’ai pensé à eux. Tiens, c’est l’heure de la récré, tiens l’heure de la cantine.

En tout cas, j’espère qu’ils ont vite arrêté de pleurer. Et là, ils font quoi maintenant ? Ah oui, c’est l’heure de la sieste.

Vivement ce soir, j’ai hâte de tout savoir.

Ca y est, 16h, faut que je me prépare : je range l’ordi, les classeurs, mon stock étalé un peu partout, et c’est bon, le bureau redevient salon. Le goûter, n’oublions pas le goûter. Tiens, je vais ajouter des bonbons, quand même le premier jour d’école ça se fête.

16h15 : je suis pas la seule maman à avoir l’air toute excitée.

Non, mais je rêve, elle me pousse pour passer devant moi ! Mais, elle aussi ! Ok, ok, restons zen, c’est le premier jour.

Je les vois, ils sont là, assis sagement sur un banc, tout calme (trop calme ?)

Oulala, ils viennent de me voir, ils vont se ruer vers moi, faites de la place.

Heu, bah, non, en fait, ils attendent sans bouger, à m’envoyer un gentil sourire.

Ils vont quand même pas m’en vouloir.

« Elle est où mamie ? Et t’as des bonbons ? Et papa, alors ? » 

« Moi aussi, je vous aime, vous m’avez manqué ! »

Je préviens la maîtresse que je suis là. « Tout s’est bien passé », me dit-elle en tournant déjà la tête. Attends, attends, j’ai plein de questions, moi  » Mais, est-ce que …et pour le… » Trop tard, elle parle déjà à une autre maman.

Pas grave, les enfants vont tout me raconter :

Moi : alors, c’était bien

Little girl (LG) : heu, oui

Littble boy (LB): oui

Moi: Et la maîtresse, elle est gentille

LB : qui ?

LG : oui, oui

Moi : et vous, vous êtes bien amusés, alors, racontez-moi, tout !!!!!

LG : Oui, oui

LB : c’est fini l’école. On y va plus ?

Moi : Mais vous avez fait quoi ?

LG : rien

LB : j’ sais pas

Moi : Elle s’appelle comment la maîtresse ?

LG : je sais pas

LB : non, je sais pas.

Moi : Mais, mais, vous vous êtes faits des copains ?

LG : Bah non

LB : non, non

Moi : Ah bon, mais ils s’appellent comment les copains ?

LG : Bah, je sais pas.

Moi : Et toi, t’as joué avec des copains

LB : non, personne

Moi : Mais sinon, mon cœur, t’as pas trop pleuré après que je soies partie ?

LG : un peu, non, si, beaucoup

Moi : Ah, mais Lundi, quand on va revenir, tu vas plus pleurer, maintenant, tu connais la maîtresse, et t’es une grande fille.

LG : Si, si, je vais pleurer

Moi : Ah ! Mais pas comme aujourd’hui, alors, un tout petit peu.

LG : ah non, beaucouppppppppp.

Et voilà, voilà, pour le débrief de la maternelle. Moi qui suis d’une curiosité maladive, je suis mal barrée. Ah, si je pouvais être une petite souris juste une demi-journée…LE REVE.

Et chez vous, c’est pareil ou vous enfants sont plus éloquents ?

Ps : ah oui, et pour la rentrée de ce matin, vous pouvez reprendre mon article de vendredi, et vous changez juste 1er jour par 2ème jour !

Des jumeaux à la maternelle: quelle rentrée !

des jumeaux à la maternelleMains dans les mains, tous les 4, nous y sommes allés.
Excités, confiants, jusqu’à l’école maternelle nous avons marché.
Nouvelle étape, nouvelle aventure, que de fierté.
Dans la classe, gentiment, nous nous sommes posés.

Mais non, leurs mains ne nous ont pas lâchés
Sur leurs sourires des larmes ont doucement coulé.
De plus en plus fort, ils se sont mis à hurler.
Entraînants avec eux, toute la classe regroupée.
Bruits et pleurs ont de partout résonné
Ma fierté a laissé la place à l’anxiété.

 

Genre, elle nous fait un poème ce matin, avec des pseudos rimes cul-cul.

Oh, ça va, l’émotion m’a envahie, c’est interdit ? Franchement, je m’attendais pas à ça.

Qu’est-ce que j’étais excitée par cette rentrée, et oui, quelle fierté ! Non, parce que dans le genre « premières fois », le tout tout premier jour d’école, a une sacré importance.

C’est une vrai grande étape dans leur vie. Et je sais pas du tout pourquoi (sûrement le manque d’expérience), mais je ne l’avais pas du tout imaginé comme ça.

Autant de larmes, de cris, de « ma maman », de « ma tétine !!! », de « reste avec nous »…

Ouah, jusqu’au moment où ils ont été pris de force dans les bras de la maîtresse pour que je puisse franchir la porte. Que d’émotion. Quoi ? N’importe quoi, j’ai pas pleuré dans la rue, non, mon corps n’a pas tremblé. Quelle boule au ventre ? Non, je ne m’en veux pas du tout de l’article que j’ai écrit il y a 2 jours, ni encore moins d’avoir décidé de les laisser la journée entière. Pas du tout mon style !

Allez, on respire un coup, et on pense au boulot, parce que c’est pas ça qui manque.

Grosse journée alors on se concentre, s’il vous plait.

Allez, rassurez-moi, je ne suis pas la seule maman aussi nerveuse pour cette rentrée.

Crèche, école, ça s’est passé comment pour vous ?

Les mamans ne travaillent pas !

Pas facile-facile pour un jeune enfant de comprendre la notion de « travail », « gagner de l’argent, ou juste « acheter ».

Vous les auriez vus avant-hier dans le magasin, ils disaient toutes les secondes « je veux ça, et ça… » « oh, c’est beau ça, je le veux ». Soit on les sort pas assez, soit les 2 ont un penchant très prononcé pour les éponges et les serviettes.

Bref, tout ça pour dire que tout ce schéma de gagner de l’argent pour pouvoir en dépenser va sûrement prendre un certain temps.

Parlons juste du terme « travail ». Qu’est-ce que ça veut dire pour mes jumeaux de 3 ans ?

Clairement, ils ont bien compris depuis un moment que leur papa va tous les jours dans un autre endroit appelé « travail » ou « bureau », que parfois il y va en métro et d’autres fois en voiture (d’ailleurs, ils ne manquent pas tous les jours de poser la question sur le mode de transport utilisé par papa) et qu’il revient le soir juste après leur repas.

L’autre jour, le psy de la crèche m’expliquait que pour des enfants de cet âge, il était impossible de comprendre un concept comme « le travail » sans le visualiser. Il nous conseillait donc fortement de les emmener voir le bureau de leur père avant la rentrée en maternelle. Du coup, quand ils seront séparés et penseront à leur papa, ils imagineront son bureau, la chaise, l’ordinateur, le cadre photo…etc. Bref, t’as compris le principe !

« Vous, madame, vous travaillez de chez vous, c’est bien ça ? »

« Bon, là, c’est sûr que ça va être plus compliqué pour qu’ils arrivent à comprendre ! »

J’ai beau répéter à mes enfants « maman travaille à la maison », et ils ont beau me répéter qu’ils ont compris, je crois que c’est pas encore ça. Une chose de sûre : le travail de maman, c’est les tétines ! Ca, ils le savent. Mais à part être leur meilleure copine, la tétine, ça leur dit rien d’autre sur le fond, si vous voyez ce que je veux dire.

Si on parle pas de mon travail pendant quelques jours, ils vont automatiquement répondre à quelqu’un ou dire que papa travaille et maman, elle non, elle est à la maison.

Si ça se trouve, voilà ce qu’ils visualiseront d’une journée type de leur maman quand ils seront à la maternelle :

–         8h30, youpi, je suis débarrassée, ils sont enfin partis

–         9h03 : à nous 2 Dora, je vais m’enchaîner tous les DVD à la suite

–         11h : un p’tit tour au square rapidos, histoire d’être tranquille au toboggan

–         11h55-11-58 : une machine de vêtements (ah, quand même !)

–         12h30 : une bonne assiette de pâtes avec du ketchup, suivie d’une grosse sieste

–         15h : une petite partie de colorino, et un puzzle si j’ai le temps

–         16h : un bon gros pain au chocolat

–         16h30 : pfff, c’est déjà l’heure, finie la liberté !

Bon, ok, chargées mes journées quand même, mais on ne sait jamais ce qui peut passer dans la tête d’un enfant de cet âge là !

Je continue donc régulièrement à leur expliquer que mon travail, je le fais sur l’ordinateur, que je transforme le salon en bureau, et que je branche l’imprimante à côté.

Mais rien à faire, même si pour me faire plaisir ils disent encore et encore qu’ils ont compris que maman travaillait aussi, dès qu’ils oublient notre discussion, ils vont automatiquement dire que maman ne travaille pas.

Le pire était sûrement la semaine dernière. On était dans la voiture tous les 4 pour aller dîner chez ma sœur, qui me passe à ce moment-là un coup de fil pour me prévenir qu’elle a un peu de retard.

Little girl : c’est qui au téléphone ?

Moi : Tata 

Little girl : elle a dit quoi ?

Moi : Rien, elle dit qu’elle arrive chez elle

Little girl : mais on va pas chez tata

Moi : si, si, t’inquiète pas, elle est juste un peu en retard. Elle vient de partir du travail et on la rejoint dans sa maison !

Little girl rigole, me fait un sourire très coquin, du genre « maman, j’te connais, et je connais ton humour, c’est quoi cette grosse blague ?! ».

Bien sûr, je ne comprend rien du tout à ce moment de complicité mère-fille très intense. A côté de quoi, je suis passée ?

Moi : pourquoi tu rigoles mon cœur ?

Little girl (toujours avec le même sourire) : Bah, maman ! Les mamans ne travaillent pas 

Croyez-moi, il a été intense ce moment-là. Ca fait des mois que je travaille là-dessus avec eux : non, maman ne s’éclate pas comme une folle à la maison sans vous, elle TRAVAILLE !

 

Et j’vous le disais : à chaque fois que je pense que c’est gagné, vlan, voilà où on en est : aucune maman ne travaille.

Et bah, on dirait que je suis douée pour expliquer les choses à mes enfants !

C’est Maman travaille qui va faire la gueule…

En tout cas, little girl est restée sans voix quand je lui ai répondu que tonton, lui, par contre, il travaillait de la maison comme maman !!

Madame Little Girl !

On aurait pas cru : mais les conséquences des conséquences des conséquences de la propreté, est que little girl est un vraie LITTLE GIRL.

On dirait pas comme ça, elle saute partout, se fait des bleus tous les jours, joue au foot comme une chef, et a toute une bande de copains « Boys » à la crèche.

Comme quoi, faut pas se fier aux apparences. Déjà, elle est folle des colliers, sacs et robes, j’aurais dû y faire plus attention. Mais le vrai déclic, était ce week-end.

Vous vous rappelez des conséquences de la propreté : Little girl est une grande maintenant, et du vernis sur les pieds, elle a réclamé. Sur le coup, ça m’a juste amusé.

Sauf quelques jours après, mademoiselle n’avait pas du tout lâché l’histoire. Un soir, je rentre dans le salon, et qu’est-ce que je vois ?

Super mamie avec les pieds de little girl sur elle, des mouchoirs entre les doigts des pieds, et du vernis rose qui vient délicatement se poser sur les 0,5 mms d’ongles qu’elle a sur les pieds. Incroyable, elle est parvenue à ses fins dernière mon dos, quelle motivation !

Ca m’a bien fait rire finalement, qu’est-ce qu’elle était fière avec son vernis, elle sautait partout et le montrait à tout le monde. Quelle coquette !

Deux jours après , nous sommes aller faire un tour au square, il faisait tellement chaud que tous les enfants jouaient avec de l’eau.

Little girl arrive vers moi toute peinée, presque les larmes aux yeux : elle avait les jambes et les pieds tout trempés !

Moi : c’est pas grave mon cœur, c’est que de l’eau. Il fait tellement chaud que ça va sécher en 2 minutes. Tu veux que je t’essuie ?

Little girl : mais, mais, c’est pas ça….mon, mon, mon vernis va partir !!!!!!

Quel fou rire , j’ai eu : si ça, c’est pas vrai une little girl !

Je ne sais vraiment pas de qui elle tient… Sa tata, c’est possible ?

Des jumeaux à la maternelle (partie 1)

Ca y est, little girl et little boy sont officiellement inscrits à la maternelle pour l’année prochaine.

On a d’abord eu rendez-vous avec la directrice tous les 4, histoire de faire le point : cantine ou pas, allergie ou pas, assurance ou pas, la routine, tu vois. Tu me demanderas donc pourquoi j’étais aussi stressée et pourquoi je me suis habillée comme si j’allais à un entretien d’embauche. Non ? T’as bien raison, surtout qu’il n’y a aucune réponse logique, dit la mère poule.

Bizarre, mais quelques jours après, on avait encore rendez-vous tous les 4 pour une visite groupée de l’école. Qu’est-ce qu’il y a comme escaliers dans ces bâtiments là, j’avais oublié.

On a donc visité le petit gymnase, la cour de récré où toutes les sections se retrouvent (rrrr), la cantine, les classes, la bibliothèque et la pièce du dodo. Pièce du dodo, j’entends par là, une classe, mais au lieu d’avoir des chaises et des lits, y a plein de lits au sol.

Super papa tout content demande alors à little boy comment il trouve ses futurs lits. Je le regarde, et tout s’est alors passé au ralentit :

  • Rougeur
  •  Bouche qui tombe vers le bas ( tu sais, le smiley à l’envers)
  • Œil gauche qui brille
  • Œil droit qui brille
  • Tremblement de la main droite
  • Crispation de tout le corps
  • Et enfin, explosion en sanglots où on pouvait comprendre: « Je veux pas faire dodo, paaaaas, dodooood, non, dooooddddddo, partir, maison, on y va, pas dodo, rentrer…… »

En images, ça donnait un truc du genre:

 

Bon, il s’est quand même calmé rapidement, sa bouche a repris une orientation moins descendante et on a fini la visite avec des sourires sur fond de : « c’est fini, on y va, partir ».

Pour little girl, rien à dire, on aurait dit qu’elle avait déjà visité 10 fois l’école. Elle était dans son élément, excitée comme une petite puce.

Voilà, c’est à peu près tout, ça s’est fini par les mots de la directrice :

« Allez, rendez-vous l’année prochaine, premier jour de classe avec les  parents. Soyez là à 8h20.

Oups.

Bon, je t’avoue que j’ai pas abordé La question ! Celle que la directrice nous a posée dans son bureau, au premier rendez-vous.

A suivre au prochain épisode : Des jumeaux à la maternelle, partie 2 :

Dans la même classe ou séparés ?