La pire des punitions ! (ou son plus beau week-end)

no-tvLa semaine dernière, j’ai essayé d’être très zen avec les enfants, ambiance peace and love, et surtout ne pas trop crier ou m’énerver.
Mais vendredi en fin de journée, j’étais à bout, trop c’est trop ! R, 9 ans, l’avait bien cherché et les mots sont sortis : « Alors là, je ne suis plus d’accord, tu es puni de télé et d’iPad tout le week-end ! »
A peine les mots étaient sortis que je regrettais déjà. Parce qu’autant être honnête, je ne suis pas très forte pour tenir les punitions, surtout pour une durée supérieure à 30 minutes, et je pense que ce genre de punitions ne sert à rien.

Pourquoi je l’ai puni de télé, et en plus tout le week-end ? C’est n’importe quoi ! Et merde !

Mais trop tard, c’était dit, ma crédibilité et mon autorité (en 2007, je parlais déjà de mon autorité légendaire) sont en jeu et je ne peux plus revenir dessus !

Sauf que, vendredi soir, comme chaque vendredi soir (récompense d’une dure semaine d’école), les jumeaux s’installent tranquillement dans notre lit pour regarder leur émission préférée « On n’est pas que des Cobayes ».
Mince, je l’avais oubliée celle-là, c’est trop dur de lui faire ça, et pourtant, c’était dit : « Désolée, tu ne regardes pas, tu es puni ». Pleurs, tremblements, panique, il avait oublié sa punition.
Super Papa vient à mon renfort : «  Tu as entendu, tu es puni, tu n’as qu’à aller lire ! ».
Il me fait tellement de peine, me regarde suppliant et me dit « C’est pas juste, et puis, le WE, ça commence demain !!! ». Hey, il n’a pas tort, me dis-je. Sur le principe, on peut tourner les choses comme ça. Et puis, voir un de mes enfants pleurer, je ne supporte pas, je me fais avoir presque à chaque fois. Lire la suite

Parce que…

ruedecharonne

Parce que depuis 2 jours, je lis des articles qui commencent par « pour un peu de légèreté, de futilité, pour penser à autre chose… », et certains me font sourire.

Parce que je sais que « je ne devrais pas encore en parler aujourd’hui », mais après tout, chacun son rythme, chacun ses pensées.
Je me dis qu’ici, c’est mon journal intime, mon jardin secret, mon anonymat et que finalement, j’y écris ce que je veux, ce que je ressens, et ça me fait du bien.

Parce que depuis hier, je réfléchis aussi, à vous parler des jouets de A, 2 ans, de la nouvelle robe de E, 9 ans ou de mon idée de création d’entreprise.

Je sais que ce n’est qu’une question de temps, de jours… mais là, je n’y arrive pas…

Parce que les mots ne sortent pas
Parce que je ne suis pas encore prête
Parce que ça ne fait qu’une semaine
Parce que je pleure encore le matin après avoir déposé mes enfants à l’école
Parce que je m’en veux de ne pas avoir su expliqué les choses à A, 2 ans, qui dort très mal
Parce que j’ai encore trop de mots dans le cahier de correspondance où je vois écrit : meurtris, émotion, notre quartier, notre liberté, cellule psychologique, en parler, sécurité…
Parce que mes grands de 9 ans savent tout maintenant, et que je les entends parler entre eux de l’état islamique, de kamikazes, de Syrie, et ça me donne la chair de poule.
Parce qu’ils ont grandi d’un coup
Parce que les questions continuent à arriver, et les témoignages de leurs copains de classe aussi
Parce que mon fils joue aux pistolets et à faire semblant de « BOOM » et qu’il ne l’a jamais fait avant
Parce que le soir, avant de m’endormir, j’entends encore les pétards en boucle qui résonnent
Parce que je sursaute encore dès qu’une sirène de pompier retentit
Parce que peut-être la proximité des choses
Parce que la rue est remplie de fleurs
Parce que je croise des gens qui pleurent
Parce qu’en marchant, je regarde partout autour de moi
Parce que mon mari est sorti hier soir au coin de la rue et que j’ai eu peur

Parce que je m’en veux tellement de réagir ainsi en pensant à tous ceux qui sont meurtris à jamais
Parce que je pense beaucoup à eux, leur famille, leurs parents, leurs Enfants !

Mais ça va venir… demain, très vite…

Parce que je lis chaque matin les nouveaux mots remplis d’espoir devant La Belle Équipe
Parce que le soir, avec les enfants, nous mettons la musique à fond et dansons jusqu’à tomber par terre
Parce que leurs rires toujours remplis d’innocence
Parce que ça fait déjà une semaine
Parce qu’il faut que ça aille
Parce que même pas peur
Parce qu’il faut que nous soyons forts
Parce que la vie continue
Parce que la rue est remplie de fleurs
Parce que les petits bobos de tous les jours sont revenus
Parce que les cafés du matin à la terrasse du café sont toujours là
Parce qu’il faut montrer l’exemple
Parce que la vie
Parce que l’amour
Parce que j’aime cette chanson de Grand Corps Malade
Parce que nos Enfants !

 

Bobo Bougie

Le jour de ses 2 ans, il y a 12 jours, il a été plus rapide que nous.
Juste après avoir soufflé sa bougie, il l’a attrapée dans sa main, et s’est un peu brulé. Il n’a pas pleuré, il n’a pas vraiment eu mal, il s’est juste fait « bobo bougie ».

Il n’en a plus vraiment reparlé depuis…

Nous avons allumé beaucoup de bougies ce week-end à la fenêtre.
« A.2 ans » chantait Joyeux anniversaire en boucle, et passait beaucoup de temps à aller voir la bougie dehors. Il a aussi beaucoup pleuré ce week-end.
Dimanche matin, il est venu avec nous allumer des bougies rue de Charonne.
Il était très calme, observait et se blottissait dans nos bras.
Le soir venu, nous avons encore allumé une bougie à la fenêtre.
Il a eu du mal à s’endormir mais la nuit s’est bien passée.

Lundi, en fin de journée, A. m’a montré son doigt et a pleuré : « Bobo bougie ». Il n’a parlé que de ça pendant plusieurs heures. Je lui ai mis son premier pansement sur son doigt déjà guéri depuis plusieurs jours.

Je lui ai fait plein de bisous magiques pour faire partir le « Bobo bougie ».
Cette nuit de Lundi, il a beaucoup pleuré pendant sa nuit…

Au réveil, du haut de ses 2 ans, A. m’a encore dit : « Bobo bougie » !

bobobougie

Ce Vendredi 13 Novembre…

Vendredi 13 Novembre, aux alentours de 21h, j’ai hésité à sortir  pour rejoindre mes amies juste à côté de la maison. Et puis, j’ai repoussé, en me disant que je verrais un peu plus tard, quand les enfants seront couchés.
Il est 21h20, il n’y a plus de coca, me dit mon mari… C’est bon, nous en achèterons demain, il n’y a pas d’urgence, non…

Il est environ 21h30 quand les enfants arrivent en sautant dans le salon, le sourire aux lèvres et les yeux pétillants. Ils se jettent à la fenêtre en disant : « Il y a un feu d’artifice dehors, vous entendez ? ». Les bruits se répètent, ça ressemble plutôt à des gros pétards. Je leur dis que c’est surement des jeunes qui s’amusent dehors… C’est un peu long et je suis surprise par le bruit si fort de ces pétards, mais 5 minutes après, tout est redevenu très calme dans la rue. Nous n’y pensons plus, et couchons les enfants.

Je n’ai plus vraiment la force de sortir, j’hésite…j’attends…10 ou 15 minutes se sont écoulées depuis les pétards.
J’entends une sirène de pompier au loin, je n’y fais pas vraiment attention, puis une 2ème, puis plus rien…
La 3ème et 4ème sirène me font vraiment sursauter. Depuis la prise d’otages de l’HyperCacher en Janvier, non loin de chez nous, les sirènes de pompiers me font cet effet quand elles se répètent.
Je dis à mon mari que je pense qu’il se passe quelque chose dans Paris… Et puis, encore le silence…Je suis surement parano, je m’inquiète trop vite.

Mais ça revient, encore et encore… Je prends mon téléphone, je suis à l’affut, mais rien, il ne se passe rien dans Paris…
Je le repose et il bip, c’est une alerte. Je vois tout de suite les mots Paris et fusillade. Je cherche à en savoir d’avantage. Ils parlent du 10ème arrondissement.
Nous allumons la télévision, c’est le match, non rien. Une autre chaine, ils en parlent… Nous essayons de comprendre la fusillade dans le 10ème, que s’est-il passé ? Nous avons du mal à assimiler…Les sirènes que nous avons attendu avant, c’était ça…

Je suis inquiète, j’appelle ma sœur qui habite là-bas : « Tu es où ? Il y a une fusillade dans ton quartier ! » Elle est de l’autre côté de Paris, je suis rassurée. Je suis toujours au téléphone, je lui donne les infos au compte-goutte, que mon mari me donne en même temps, en alternant entre twitter et la télé.
Il est 22h passées : « Le 11ème aussi…Stade de France…Le Bataclan… » Nous ne comprenons rien, ça part dans tous les sens… Il y a toujours le match à la télé…
C’est aussi dans le 11ème, nous essayons de trouver le lieu exact.
C’est juste à 100 mètres de la maison, et pourtant il y a un calme absolu. Je regarde par la fenêtre, les gens se baladent dans la rue calmement, personne ne semble encore affolé.

Il est 23h quand nous essayons toujours de comprendre ce qu’il se passe et que nous commençons à réaliser l’ampleur des choses. Je tremble, j’explose en larmes, je m’affole, je m’inquiète…
Il y a moins de passants dans la rue. Je vois cette fille, au loin, qui se cache derrière une voiture, cette autre au téléphone que j’entends dire : « non, il y a d’autres personnes dans la rue… ». Je vois de loin un militaire au coin de la rue…
L’inquiétude, la stupeur et l’incompréhension se mélangent dans nos têtes.
Les appels et les sms avec les amis du quartier commencent : « Tu es où ? Ca va ? » « Es-tu dehors ? Es-tu bien à la maison ? »
Certains sont chez eux, d’autres n’osent plus sortir pour rentrer chez eux.
C’est la panique absolue…
Comme beaucoup, nous avons à peine dormi cette nuit là, en mettant les infos en boucle, en s’assurant que notre entourage allait bien, et en essayant encore une fois, de trouver à l’avance, les mots pour expliquer à nos enfants l’inexplicable.

Au matin, nous avions tous les trais tirés, la rue était déserte…
Nous avons continué à recevoir et envoyer des messages pour avoir des nouvelles, vérifier des amis, qui étaient à côté, en face, ou un peu partout.
Ca aurait pu être moi, lui, eux… Nous sommes tellement chanceux, pensons-nous…

La journée de Samedi a été longue, insoutenable et nous osions à peine sortir.
Nous avons fait semblant devant nos enfants, qui n’ont pas posé autant de questions qu’aux derniers attentats. Ils n’en parlent presque pas, sont excités, et A., 2 ans, a beaucoup pleuré ce week-end.
R, 9 ans, est inquiet pour son ami qui habite en face du restaurant et qui a vu de sa fenêtre la fusillade.

Dans ma tête, ces pétards raisonnent en boucle, encore et encore…
Nous sommes en deuil.

Ce dimanche matin, tous les 5, main dans la main, nous sommes sortis en bas de la maison allumer chacun notre bougie.

Nous sommes choqués.
Nous sommes en deuil.

Mes 2 ans, mes cadeaux et les gâteaux

Cette semaine, Moi, Baby Boy, A., j’ai eu 2 ans. Un truc énorme pour moi. Je veux dire, j’ai bien compris que c’était important un anniversaire, mais là, quelle pression. Je sais pas ce qu’il a eu mon grand frère avec mon anniversaire, mais ça fait 2 semaines qu’il en parlait tout le temps, impossible de passer à côté. C’était vraiment sympa de sa part qu’il soit aussi content mais quand même bizarre, voire stressant. Du coup, la veille de mon anniversaire, j ‘avais un peu la pression : impossible de m’endormir ce soir-là. Et puis, à force de me dire que demain je serai un GRAND, je n’ai pas réussir à dormir sans mon bébé.

Le matin au réveil, c’était la fête, tout le monde m’a fait des bisous et m’a chanté joyeux anniversaire ! Mon grand frère, toujours aussi impatient, a voulu tout de suite m’offrir le cadeau qu’il avait choisi avec ma sœur, une épée de grand, j’adore. Un peu plus tard, mes parents m’ont offert une super ardoise magique. On peut dessiner dessus et tout effacer. Ma sœur n’arrête pas de vouloir me faire des dessins dessus, mais pour le coup, j’suis pas du tout d’accord. Mes cadeaux, c’est mes cadeaux, hors de question que je partage. Bon, c’est vrai que je passe mon temps à jouer avec les jouets des grands, mais là, quand même, on est d’accord, c’est pas la même chose, non ?

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Déjà 2 ans ! Joyeux Anniversaire !

Nous voulions commettre un impair
Nous voulions bouleverser nos paires
Nous voulions un nouveau sourire
Nous voulions un nouveau plaisir.

Ton entrée dans nos vies,
A changé cette famille
Deux années que tu ries,
Deux années que tu brilles.

Nous fûmes deux, nous sommes cinq
Nous sommes deux, nous sommes cinq
Toi le petit dernier
Deux ans, si vite passés.

La paire maintenant impaire,
Comme les doigts de la main,
Unis et nécessaires,
Au bonheur de chacun.

Toi le petit dernier,
Maintenant plus un bébé,
Toi le petit dernier,
Presque grand désormais.

(Par Super Papa)

2ans

Bébé 23 mois ou le terrible two

Alors que fait / ne fait pas bébé à 23 mois ? Heu, c’est quoi cette question bizarre !!! Je n’en sais rien moi ce que font les autres, et puis, honnêtement, je m’en fiche un peu.

Par contre, je peux vous dire ce que Moi, Baby Boy, 23 mois, j’aime faire ou ne pas faire, et tout le reste.

– On ne va pas changer une formule gagnante, hein ? Le NON reste mon mot préféré. Je sais, je sais, je me répète, et j’en parle tous les mois, mais je ne sais pas, il est tellement bon ce NON, c’est un truc incroyable. Sauf que maintenant, j’ajoute des choses en plus du « Non » du genre « Non, moi tout seul ». Je ne sais pas ce qu’ils ont les parents à toujours vouloir m’aider pour tout, mais ça va quoi, j’ai plus 20 mois. Je suis quand même capable de mettre ma couche tout seul, choisir mon DVD préféré et le mettre dans le lecteur, ou encore m’asseoir comme tout le monde sur un tabouret pendant le repas. Et à chaque fois, c’est pareil, les parents ne sont pas d’accord, et ça me met dans une sacrée colère.

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Et oui, nos bébés grandissent…

Mes jumeaux sont restés jusqu’à leurs 6 ans passés : « mes bébés ». Pas des bébés, nous sommes d’accord, mais « mes bébés ».

No comment, je me suis déjà assez fait engueulée par pas mal de psys !

A leurs 7 ans, quand Baby Boy est arrivé, ils n’ont pas compris ce qui leur arrivait et moi non plus ! Du jour au lendemain, je les ai trouvés tellement grannnnndddddddddds que ça m’a fait bizarre. Plus que bizarre même, ça m’a donné un sacré coup, et je m’en suis même voulue. Comment n’avais-je pas pu remarquer qu’ils avaient tant grandi ? Ca n’a pas été non plus évident pour eux que je les regarde d’une manière si différente à l’arrivée de leur petit frère.
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Disney un jour, Disney toujours !

disney

Qu’y a-t-il de plus agréable que de regarder un Disney le dimanche matin, tous en famille sous la couette ? Parce que, si j’ai déjà vanté le plaisir que nous prenons à faire du geocaching, quand il pleut ou qu’il fait trop froid, ce n’est quand même pas l’activité idéale !

Fan inconditionnelle de Disney depuis que je suis toute petite, j’ai transmis ma passion pour ce vaste univers féerique à Little Boy et à Little Girl. Pour Baby Boy, ça commence tout juste ! J’ai prévu d’attaquer quelques Disney d’ici peu, mais il est déjà fou de Mickey, qui reste ma première passion.

tshirtmickeyJe me rappelle encore de ma première montre Mickey dont j’étais si fière. Et puis, il y a eu aussi ce T-shirt gris Mickey que j’ai porté pendant des années et que je n’ai jamais quitté !

D’ailleurs, Little Girl a hérité de ce fameux tee-shirt Mickey. Elle l’adore, c’est comme un doudou pour elle ! Du coup, à l’époque, Little Boy qui était un peu jaloux, a eu droit lui aussi à sa petite touche Disney ! Les fameux draps Cars dont je vous parlais ici et qu’il a encore aujourd’hui (heu en 2009 donc il y a 6 ans, donc je suis très conservatrice !).

Pour Baby Boy, j’ai craqué sur 2 ensembles dans la collection de vêtements Disney et Mickey de LamaLoLi . Lire la suite

Mes jumeaux ne savent pas jouer….seuls !

jeuxAujourd’hui, mes jumeaux ont 9 ans passés, et ils ne savent pas jouer seuls. Aussi loin que je me rappelle, ce fut toujours ainsi.
Oui, ils savent jouer tous les 2  ensemble, d’ailleurs, ils peuvent aussi bien s’amuser comme des fous, que s’insulter ou se taper dessus, mais toujours ensemble !

Et pourtant, ils ne sont pas ce qu’on appelle des « jumeaux inséparables »! Ils sont chacun dans une classe, ils vivent leur vie à l’école et ils ont également des activités extrascolaires différentes. Ils ont chacun leurs amis. Ce qui était loin d’être le cas en maternelle où ils formaient vraiment un duo où l’un n’était jamais invité sans l’autre chez un ami.

Bref, tout ça pour dire qu’ils ont chacun leur petite vie, mais à la maison, rien à faire, ils sont incapables de jouer l’un sans l’autre ou de réussir à s’occuper tout seul.
Quand, par exemple, l’un des deux est malade et qu’il se retrouve tout seul à la maison, c’est pour lui la chose la plus dure au monde de trouver un jeu à faire tout seul. Et cette incapacité à savoir s’occuper seul n’est pas du tout nouvelle, je me faisais le même constat dès leur plus jeune âge.

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