D’un commun accord, le Jour J départ classe verte, c’était Super Papa qui devait accompagner little girl et little boy à l’école à 6h50, il fallait bien qu’un de nous 2 garde little baby.
J moins 30 mns : « heu, finalement, ça t’embête si c’est moi qui les accompagne ? Je ne suis pas stressée du tout, et ça me ferait vraiment plaisir ?». Pas de soucis.
Et c’est vrai, je n’étais pas angoissée du tout, vu que la veille, aucun des jumeaux n’avait pleuré.
J moins 5 mns : nous sommes tous devant l’école, c’est plutôt sympathique comme ambiance.
Il y a quelques retardataires, dont 2 enfants, une des 2 maîtresses, et un animateur.
No stress, les parents discutent, et les enfants sont tout excités, même s’ils ont clairement tous très très froid ! (la veille, il faisait 22°, et là, comme par hasard, il fait moins de 10°)
Certains parents sont quand même inquiets, j’en vois une qui pleure, certains débarquent complètement et ne connaissent toujours pas le lieu de la classe verte, d’autres sont super méga méga cool : leur fille a le bras cassé, pas grave, ils veulent juste retourner dormir, d’autres ont surchargé leurs enfants de sacs, valises et petite boites. Bref, y en a pour tout le monde.
J + 20 mns : il manque toujours une maitresse, une petite fille, et un animateur…
Bon, je fonce à la maison chercher un pull en plus, ils ont trop froid.
Le temps de revenir, la maitresse était enfin arrivée, sans vraiment dire bonjour ou s’excuser… La petite fille est arrivée, mais il manque un animateur qui finalement les rejoindra à la gare.
L’ambiance est très bizarre : les enfants s’excitent, les maitresses ne communiquent absolument pas avec les parents, et finissent juste pas dire que c’est l’heure d’y aller.
Allez, à la gare ! A piedssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss !
A pieds ? Mais c’est quoi ce délire ? On nous a jamais prévenus de ça ! Il devait y avoir un bus. Je rêve. Il est 7h30 du matin, tous les enfants ont froid, et ils vont à la gare à pieds, petit trajet de 40 mns.
Et c’est à ce moment là que je suis devenue super stressée, en marchant un peu avec eux, heu, en courant avec eux, je veux dire, comme environ 6 autres parents qui n’étaient pas rassurés. Ca allait vite, les 2 classes ne s’attendaient pas, il manquait toujours un animateur, l’horreur total…mais on a dû les laisser finir le chemin sans nous, avec la boule au ventre.
Ce départ raté et non organisé nous a tous bien plombé le moral.
Un manque de communication terrible, et forcément une grosse angoisse à les laisser partir.
J + 6 heures : ils sont dans le train, je pense à eux, ils doivent déjeuner et s’amuser, mais
journée de stress total, les secondes sont longues, super longues.
J + 9 heures : je passe à l’école, il n’y a pas de mot, panique à bord. Au même moment, je reçois enfin un sms d’une maman qui a réussi à avoir des nouvelles : ils sont bien arrivés ! Ouf, on est sauvé, le plus dur est passé, ils sont arrivés ! Je craque quand même, et je sonne à l’école : « C’est normal, il n’y a pas de mot pour la classe verte, ils sont bien tous arrivés ? »
« Oui, ils sont arrivés à 15h09, la directrice n’est pas là, le mot sera affiché plus tard »
J + 16 heures : Il est 23h. Je ne pense qu’à eux ! Est-ce qu’ils vont bien ? Est-ce qu’ils n’ont pas froids ? Est-ce que little boy a assez mangé ? Est-ce que little girl pleure ? Si elle pleure, est-ce que quelqu’un va la consoler ?
La première nuit a été longue, vraiment longue.
J +1 : par principe, je passe quand même devant l’école, le mot « d’arrivée » est bien affiché. Ca me rassure, et en même temps, ça m’énerve qu’ils ne l’aient pas affiché le jour J. Je reste inquiète par le départ raté, je pense à eux, la deuxième journée est longue. Et puis, le mot, en fait, il est trop nul. On a pas de nouvelles, on sait juste qu’ils sont bien arrivés.
J + 2 : pas de nouvelles fraiches, je m’y attendais. Les autres parents sont également énervés à cause du départ raté.
Je parle avec les stressées comme moi, ça nous rassure de discuter ensemble. On est déjà en manque, en manque de nouvelles…
J + 3 : toujours pas de nouvelles à l’école. Pourtant, j’y suis passée 2 fois. Ca y est, ça monte pour les mamans « cool » aussi. Tout le monde s’attendait à avoir des nouvelles. C’est la rébellion. Je deviens le « porte-parole » pour je ne sais quelle raison, et tout le monde m’envoie des textos pour savoir si j’ai des nouvelles…tout le monde commence à trouver ça long. Et plus on en parle entre nous, plus on s’énerve. La tension et l’impatience montent…
Je respire. J’attends demain.
Non, je ne tiens plus. J’envoie un sms à la maitresse de little girl pour savoir si ce n’est pas trop dur la nuit. Elle mettra plus de 14h à me répondre : « Oui, ça va. Tous les soirs, son frère vient la voir et ça la rassure… »
J’arrive enfin à respirer, une petite phrase qui fait toute la différence.
A SUIVRE…