Un tout tout petit de temps aujourd’hui pour écrire, mais je sais pas comment va se passer le reste de la semaine, alors encore désolée.
Mais aussi désolée, parce que….
Heu, c’est vraiment moi qui n’ai pas arrêté de te dire de pas t’inquiéter car le plus dur avec des jumeaux, c’est juste les premiers mois ? Je l’ai vraiment dit ?
Je crois bien que oui. Bon, c’est pas faux, car c’est quand même une période à la chaîne de 6 mois, pas facile, facile. Voir même hyper fatigante.
Seulement voilà, je savais pas du tout que ce genre de période super intensive, ça pouvait revenir, comme ça, à l’improviste, sans prévenir. Non, mais je rêve, personne m’avait prévenu moi. Alors, ok, c’est beaucoup plus court, là, c’était une semaine, mais c’était quelque chose. Et comment ça arrive ce genre de semaines ?
C’est une espèce de mélanges de tout ça :
- Un hiver qui arrive bien en avance, qui nous gèle d’un coup, et qui surtout rend enfants malades parce que, honte à toi, t’as pas encore eu le temps de leur acheter là grosse doudoune.
- Faut aussi y ajouter une bonne dose de grève qui dure au minimum 5 jours, au maximum…heu, on en reparle dans quelques jours!
- Ah oui, surtout, t’oublies pas de rajouter une pincée d’épidémie de gastros à la crèche
ET VOILA, le tour est joué. Tu es coincée de chez coincée à la maison pendant 5 jour, sans pouvoir sortir du tout ( angine et gastro obligent). Ca donne une espèce de huit clos super bizarre, avec un super papa, qui malheureusement, doit partir plus tôt et rentre bien plus tard à cause des embouteillages.
Et là, je peux te dire que ça m’a ramené d’un coup dans les galères du début, mais avec pas mal de petites variantes. Parce que c’est vrai, quoi, finalement quand ils sont petits : ils mangent, ils dorment beaucoup mais surtout ils restent en place : dans le transat, et c’est réglé.
Mais là, mais pas du tout. Ils sont partout, à droite, à gauche, derrière moi, sous la table, derrière le placard. Bah oui, des journées sans sortir de la maison, ça leur donne de l’imagination à ces petites fripouilles, il faut être très inventif pour s’occuper.
« Toi, viens là, un coup de mouche de bébé, si, si, on a pas le choix. Heyyyyy, toi, pendant que je change ton frère, NOOOON, pas le cadre ! Trop tard. Façon, c’est à toi, t’en as partout, allez, zou, on va changer la couche. Little boy, tu restes sage juste à côté de moi, d’accord. Pourquoi, tu me regardes comme ça en souriant ? Attention, à toi ! » La couche finie, je redescends little girl, et me retrouve en plein milieu des 4 tiroirs de vêtements vidés, des centaines de kleenex éparpillés partout, et un little boy me fixant droit dans les yeux et jubilant de plaisir.
Bon, après, y aussi le genre de plan : « on est deux, alors on va allier nos forces ». Et c’est comme ça que le meuble à jouets de leur chambre s’est retrouvé dans le salon, les 4 tabourets de la cuisine dans le salon, et leur chaise haute dans leur chambre, alors que tu finissais juste de dire «vous faites quoi »?
Ok, c’est vrai qu’après coup, c’est plutôt des choses rigolotes qui ressortent, et tu finis par oublier les 3 machines que t’as du faire en une matinée, les 16 couches en moins de 2 heures pour cause de gastro qui se sont enchaînés, les vomissements, et j’en passe.
N’empêche que moi, y a des petites scènes de tous les jours comme ça, complètement anodines, et bah, je les oublie pas complètement.
Quand par exemple, en plein après midi, t’as little boy qui dort dans tes bras parce qu’il y a que ça qui a réussi à le calmer avec son 39° après 4 heures de pleurs, et que juste en face, t’as little girl qui joue, qui danse, bref qui s’amuse en face de toi ; Et qui tout d’un coup, fait une chute magnifique, se met à pleurer de toutes ses forces en attendant que sa ma maman la relève et lui fasse plein de bisous.
Et bien,tu sais pas quoi ? Je me suis retrouvée complètement bloquée. Je savais juste pas quoi faire. Ca m’arrive pas tous les jours, mais quand ce genre d’épisodes arrivent, ça fait franchement mal au cœur. Le temps de me demander ce que j’allais faire de little boy, où le poser et comment ne pas le réveiller. Ou encore, comment avec ma jambe droite aider little girl à se relever, sans pour autant bouger le bras gauche de sous la tête de little boy…STOP, je m’arrête, je suis sûre que t’as compris ce que je voulais dire, et que quand ça arrive, ne pas pouvoir essuyer les larmes de son enfant alors que t’es juste en face de lui, et bah, ça fait quand même un effet tout bizarre.